Tests de positionnement Faq2Sciences et Moodle L1 – Université de Lorraine

Dans le cadre du plan réussite en licence et à l’initiative du chargé de mission TICE, l’Université de Lorraine, comme d’autres universités, a mis en place des tests de positionnement destinés aux nouveaux bacheliers

par Rafael Cabrera

Contexte
Pour cette rentrée, l’Université de Lorraine, comme d’autres universités, a mis en place des tests de positionnement destinés aux nouveaux bacheliers. Le dispositif s’appuie sur Faq2Sciences.
Au cours de l’année universitaire 2015/2016, dans le cadre du plan réussite en licence et à l’initiative du chargé de mission TICE à l’UL, la sous-direction des usages du numérique a communiqué sur la possibilité d’accompagner les enseignants qui souhaitaient mettre en œuvre une solution basée sur les tests de positionnement en sciences Unisciel.
C’est une équipe de 4 enseignants de la Licence Sciences de la vie de Nancy et Metz qui a mené cette première expérience.
En plus de tester la faisabilité technique des tests de positionnement, l’objectif exprimé par l’équipe pédagogique était multiple :
• servir aux étudiants, pour s’auto-positionner en fonction de leur niveau et de leurs attentes ;
• permettre aux enseignants de conseiller les étudiants et pour cela vérifier l’état de leurs connaissances lors de l’entrée à l’université, situer le niveau de la promotion sur des questions précises, adapter les programmes ;
• envisager des pistes de remédiation ;
• établir des statistiques pour valider les questions et faire évoluer les tests.

Un groupe de travail, accompagné par la direction du numérique, a été constitué pour conduire une réflexion sur l’organisation à retenir pour mettre en œuvre le scénario technique et pédagogique.

Mise en ligne des tests
Une fois définis les besoins et les objectifs de ces tests, deux critères semblaient essentiels dans le choix du dispositif à mettre en place. Ce dernier doit offrir la possibilité aux étudiants de se connecter avec leurs comptes universitaires et aux enseignants d’identifier le score des étudiants pour chaque questionnaire.
Deux solutions étaient possibles au moment de la réflexion. La première, un dispositif local, qui consiste à importer vers notre plateforme Moodle, la liste des questions depuis la banque nationale de tests de positionnement de Unisciel. Cette solution donne une latitude sur le choix des questions et les stratégies d’évaluations. Cependant, on perd le bénéfice des éventuelles corrections et ajouts au niveau des questions dans la banque nationale.
La deuxième solution consiste à proposer aux étudiants de faire les tests directement sur la plateforme Faq2Sciences. Dans cette solution, se pose le problème de la correspondance des comptes étudiants créés lors de leur auto-inscription sur Faq2Sciences et les comptes de l’université. De plus, les enseignants doivent s’adresser à Unisciel pour demander le relevé des notes.
Grace à une nouvelle fonctionnalité LTI (Learning Tools Interoperability) développée par Unisciel autour de Faq2sciences, nous nous sommes orientés vers une troisième solution qui permet d’accéder aux questionnaires Faq2sciences à travers le Moodle de l’université.
Le questionnaire Faq2sciences est encapsulé dans Moodle de l’université. Ce dernier n’est plus un GED (Gestion Electronique de Documents) mais un portail d’authentification et la charge est entièrement portée sur Faq2sciences. Les questions restent ainsi dans la base documentaire du serveur centralisé. Le fonctionnement est transparent pour les usagers, tout se fait dans le Moodle de l’université, la connexion et la consultation des notes.
Le questionnaire est composé de questions choisies par les enseignants dans une liste fournie par Unisciel. Le comportement du questionnaire (barème, nombre de tentatives, catégorisation, ordonnancement, etc.) est aussi précisé par les enseignants.
De plus, ce dispositif permet d’accéder à un reporting plus complet que celui proposé par le carnet de notes de Moodle. Il est possible d’avoir une visualisation globale et détaillée des notes (par question et par étudiant). Pour aller plus loin dans le tracking, l’enseignant peut accéder à la relecture des réponses données par l’étudiant pour mieux comprendre quelle réponse l’étudiant a choisie en lieu et place de la bonne réponse.

Déroulement des tests
Les tests ont été programmés en septembre 2016 par groupes de TD dans des salles informatiques. Les consignes du test et les clés d’inscriptions ont été fournis au démarrage. 800 étudiants primo-entrants du pôle SV du collegium ST ont été concernés par ces tests. Lors de la première réunion de rentrée avec les étudiants, les enseignants ont bien insisté sur l’intérêt d’effectuer ces tests qui ne seront certes pas comptabilisés dans le semestre mais qui seront l’occasion pour les étudiants de prendre conscience au plus tôt de leurs éventuelles lacunes ou difficultés et se rendre compte du niveau demandé.
Ces tests comportaient un QCM en biologie (50 questions) et un QCM en physique (10 questions) et ciblaient quelques notions particulières. Pour les deux questionnaires, plusieurs réponses sont parfois attendues. Seule la totalité des bonnes réponses permettait d’octroyer le point. L’ordre des questions, ainsi que celui des réponses était différent d’une session à une autre. Par valider les questionnaires, il fallait cliquer sur une porte de sortie qui permet de calculer puis remonter les scores depuis Faq2Sciences vers le carnet de notes de Moodle.
Aucun problème technique majeur n’a été à déplorer. Certains étudiants n’ont pas fait ou n’ont pas été jusqu’au bout des questionnaires. Ceci est certainement lié au caractère non-obligatoire du test et/ou la difficulté d’identifier l’icône qui permet la sortie du questionnaire.

Bilan
Le retour d’expérience des enseignants a été très positif. Le test a répondu à leurs principales attentes et ils souhaitent renouveler l’expérience à la rentrée 2017, même si l’aspect pratique pour faire passer le test à 800 étudiants a été laborieux.
Etant donné que les premières notes obtenues en L1 arrivent assez tardivement dans le semestre, ce dispositif a permis de cibler assez rapidement les étudiants en difficulté.
Pour donner suite aux tests, il est prévu que les enseignants référents interviennent auprès des étudiants en difficulté afin d’échanger avec eux et les conseillers. Pour des raisons organisationnelles, les possibilités de remédiations n’ont pas été prévues.
Cependant, dans le cadre de la mise en place de ces tests pour la rentrée prochaine, une remédiation sera proposée par des actions d’accompagnements pour les étudiants en difficulté via un tutorat ou l’usage de ressources numériques (entre autres, les ressources Unisciel).
Concernant le ressenti des étudiants, certains étudiants ont été déçus de leurs notes. Les enseignants ont insisté sur la notion de répétition, d’entraînement associé à l’apprentissage et à l’acquisition des connaissances. Donc, même avec un bac en poche, il faut travailler beaucoup et régulièrement et ne pas se reposer sur ses acquis. A l’inverse, certains bacheliers mais sortis du système scolaire quelque temps ou passés par des formations différentes ont eu des notes du même niveau que les autres (voire mieux parfois) : un message assez positif pour expliquer que tout est possible avec un peu de réflexion et logique.
Au-delà des tests de positionnement à l’entrée en licence, il est aussi envisagé, par l’équipe pédagogique, d’utiliser le dispositif Faq2Sciences, via la plateforme Moodle de l’université, dans le cadre du contrôle continu (en parallèle d’un contrôle conventionnel). C’est ainsi l’occasion d’utiliser la banque de questions mutualisées et un processus de correction automatisé.