UTT: des tests de positionnement en sciences à l’entrée en L1

Retour d'expérience sur la mise en place des tests de positionnement en L1 à l'UTT.

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L’équipe de l’UTT impliquée dans le projet


Anne-laure Baudrion (enseignante en physique-chimie)

Paula Caterino (ingénieur pédagogique)

Hervé Lacresse (enseignant de mathématiques)

Nicolas Thorel (enseignant, cellule TICE)

Timothée Toury (enseignant de physique

Yann Verchier (enseignant de chimie)

Cyrille Vezy (enseignant de physique)

Alexandre Vial (enseignant de physique)

Jean-Eric Visca (enseignant de mathématiques)


Bilan de ce dispositif pédagogique


Suite à ces tests, un questionnaire qualité a été distribué aux étudiants afin d’évaluer leur ressenti et faire évoluer ce dispositif pédagogique.
A travers leurs réponses, il apparait que ce dispositif, stressant pour eux dans un premier temps, leur a donné le sentiment que l’université se souciait de leur réussite en leur permettant d’identifier de suite leurs forces et faiblesses.
Dans le même temps, ce dispositif les a obligés à se mettre au travail dès le début de l’année, sans les laisser dans une période de latence souvent préjudiciable à leur réussite en première année.
Nous avons ensuite souhaité corrélé les résultats aux tests de rentrée aux résultats obtenus à la fin du premier semestre, afin de savoir si nous disposition d’un outil d’identification des étudiants disciplinairement fragiles.

L’objectif serait de les identifier rapidement et leur prodiguer une pédagogie adaptée. En corrélant ces résultats, il apparait que 80% des étudiants qui ont le mieux réussi les tests de rentrée ont réussi leurs premiers examens. Dans le même sens, 80% des étudiants qui ont le moins bien réussi les tests de rentrée ont échoués à leurs premiers examens. A l’avenir, il faudrait revoir la teneur des questions afin d’augmenter le pouvoir discriminant de ces évaluations. Ce dispositif pédagogique est maintenant mutualisé non seulement au sein d’un projet inter-établissement (UTT‐UTC, ….) dans le cadre du plan réussite en licence, mais aussi, dans un projet Unisciel en vue de l’accueil des nouveaux bacheliers à la rentrée 2013 (qui auront été formés dans le secondaire avec les nouveaux programmes du lycée).



Introduction et contexte

L’université de technologie de Troyes (UTT) présente la double compétence de former des ingénieurs en cinq ans (Systèmes et Réseaux Télécom, Systèmes d’information, Matériaux: technologie et économie, Systèmes Industriels et Systèmes mécaniques) et de délivrer des masters et des doctorats. Pour un effectif total voisin de 2500 étudiants, l’UTT accueille les néo bacheliers au sein d’un cycle préparatoire aux branches ingénieur, le tronc commun, programme équivalent au L1/L2 mais avec un niveau d’exigence élevé.
Le programme tronc commun (TC), orienté sciences fondamentales et technologie, gère 250 nouveaux étudiants chaque année, soit près de 450 étudiants sur les 4 premiers semestres de la formation ingénieur. Malgré un recrutement sur dossier, le nombre d’étudiants rapidement en difficulté est conséquent et le taux d’échec ne l’est pas moins.

Ce constat d’échec a donc motivé l’équipe enseignante à identifier les causes de ces difficultés afin de tenter d’y remédier. Nos étudiants rencontrent certes des obstacles d’ordre méthodologique (structuration des apprentissages, organisation du temps de travail, prise de notes efficaces, position réflexive…), mais aussi des difficultés sur l’identification des notions clés et la mise en relation de leurs acquis du secondaire et des nouveaux apprentissages et exigences du supérieur.
De plus, il s’est avéré que le temps de latence trop long entre la rentrée et la mise au travail effectif (premiers partiels au milieu du semestre), était également l’une des causes de ce taux d’échec croissant.

Après une série de tests réalisée tout au long du semestre en mathématiques en 2010 sur la plateforme Moodle, et forte d’une expérience réussie de tests formatifs dans une UE de chimie des solutions, l’équipe pédagogique en charge des enseignements scientifiques de tronc commun a décidé de tenter l’expérience de tests de positionnement dès la rentrée dans les matières scientifiques pour les nouveaux étudiants. Ce dispositif devait nous permettre d’atteindre un certain nombre d’objectifs :
• Identifier rapidement les étudiants en difficulté et ce, dès le début du semestre.
• Permettre à nos primo‐entrants d’identifier leurs lacunes et d’y remédier
(il nous semblait impensable de les conduire à ce constat sans leur donner les moyens de se remettre à niveau)
• Mettre au point une grille de lecture du niveau réel de nos étudiants.
• … Et peut‐être aussi de leur faire prendre conscience qu’une admission en école d’ingénieur ne mène pas directement au diplôme sans effort et travail !

Descriptif et mise en œuvre du dispositif

L’équipe engagée dans la mise en place de ce dispositif s’est composée de 2 physiciens, 3 chimistes, 2 mathématiciens (dont un enseignant du secondaire) et de 2 personnes ressources dans l’équipe TICE de l’UTT. Il a été choisi de tester chaque étudiant dans les trois disciplines mentionnées précédemment, à l’aide d’une série de questionnaires numériques diffusés sur la plateforme de cours en ligne « Moodle ».L’équipe s’est accordée à envisager des tests de positionnement sur les savoirs étudiés en terminale, savoirs essentiels à la réussite dans nos enseignements et relevant autant du savoir‐faire que de la connaissance pure.
Les étudiants ont été informés par courrier qu’ils seraient soumis à des tests la semaine de la rentrée, à la suite de leurs inscriptions. Il était mentionné qu’aucune révision préalable n’était nécessaire pour aborder ces tests ; ainsi nous avons pu nous rendre compte de leurs réels acquis scientifiques suite à leur passage dans le secondaire. Afin d’identifier clairement les résultats de nos étudiants, ce test ne fut pas un test global par matière mais un test par domaine. La première étape consista donc à l’identification des thématiques/domaines clés (décisions commune de ne pas dépasser 5 ou 6). L’équipe pédagogique s’est attelée à identifier les compétences et savoirs clés avant de rédiger les questions les plus pertinentes.
Chaque binôme enseignant avait pour objectif de rédiger sa banque de questions en apportant un soin tout partie pas induire un biais dans l’évaluation des nouveaux entrants.

Le travail réalisé d’un point du vue disciplinaire a été complété par l’expérience de l’équipe TICE, qui a accompagné les enseignants en leur indiquant notamment les usages en termes de méthodologie de rédaction de QCM, les consignes documentaires, les types de questions existants, les options des tests en ligne proposées par Moodle (pondération, feedback,…), les potentialités techniques (tirage aléatoire, résultats, nombre de tentatives, affichage des résultats, …).Puis, la phase de médiatisation du projet a demandé beaucoup de temps, d’essais techniques, d’échanges entre l’équipe TICE et les enseignants, de relecture… Elle a consisté surtout en la création des visuels nécessaires, la saisie des textes, le paramétrage des questions, les tests techniques, …
Les questions de la banque se sont réparties selon différents types (calculée, appariement, QCM, QCU, cloze etc.). Il était en effet important de diversifier les types de questions pour éviter la lassitude des étudiants, et de proposer tant que possible des questions calculées afin d’évaluer les étudiants sur des compétences de niveau applicatif (calculatoire) et compréhension, pas seulement de mémorisation ou de choix. Il a été décidé de proposer un test de moins d’une heure pour chaque matière, à charge de l’équipe enseignante d’identifier le temps et donc le nombre de questions allouées à chaque compétence ou domaine. Ce temps semblait adéquat pour obtenir un retour suffisant sur les notions à tester (nombre de questions conséquent pour évaluer chaque domaine).

Finalement, les 240 étudiants entrants en première année ont passé les 3 tests : 40 min en mathématiques, en chimie et 50 min en physique. Les différents tests ont été réalisés en présentiel dans des salles informatiques et en conditions d’examen. Au sein de chaque matière, chaque domaine de compétences ou d’acquis était testé séparément.
Les tests ont bénéficié d’un tirage aléatoire des questions ainsi que d’un classement par domaine et par type :
• 120 questions en mathématiques sur 6 domaines : tests de 30 questions
• 80 questions en chimie sur 5 domaines : tests de 40 questions de chimie
• 160 questions en physique sur 6 domaines : tests de 28 questions de physique

 

Pour plus d’information vous pouvez lire le pdf un peu plus détaillé de l’article REX-tests-UTT-Verchier-Caterino ou contacter Paula Caterino

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1 commentaire

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Tout d’abord merci pour toutes ces info sur le réseaux de UT c’est vraiment encouragent tous les efforts faite pour se développer et aider les jeunes étudiants à choisir sans aucun prblème.

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